25 Juil 2024
Le Rosé, star de l’été !
Né en Provence à l’époque romaine, ce vin est sans conteste l’atout majeur des tablées estivales. De plus en plus qualitatif, son succès vient de son prix abordable et des multitudes d’accords met-vin qu’il permet. Compagnon des apéritifs, des barbecues, poissons grillés, tartes, salades ou autres plats d’été conviviaux, le rosé s’est démocratisé au fil des ans et il y en a pour tous les goûts : secs, doux, fruités, jusqu’aux plus gastronomiques élevés en fûts de chêne.
A la cave Louérion Terres d’Alliance, le rosé représente la plus grosse partie de notre production. Le climat et le terroir du Luberon se prêtent parfaitement à l’élaboration de ce vin, grâce aux cépages emblématiques de notre territoire : Syrah et Grenache noir pour nos AOP Luberon, Muscat, Cinsault, Caladoc ou Carignan pour l’élaboration de nos rosés en IGP Méditerranée.
Mais quels sont les secrets des rosés ?
Contrairement à ce que certaines personnes pensent, le rosé n’est pas un mélange de vin blanc et de vin rouge. Il s’agit d’un vin légèrement coloré issu du pressage de raisins rouges. Si l’on veut que le rosé soit un peu plus coloré, il suffit d’une courte macération entre le jus et les peaux. Cette méthode dite de « pressurage direct » est la plus répandue et celle utilisée dans notre cave. Le jus est ensuite placé en fermentation pour qu’il s’alcoolise avant la mise en bouteille.
Une deuxième technique, plus complexe et rare, est le « rosé de saignée », le même processus de fabrication que celui du vin rouge est utilisé, le jus va macérer avec les peaux dans une cuve puis sera extrait plus rapidement par le bas et isolé dans une autre cuve afin de fermenter sans les peaux. Ce sont des rosés souvent beaucoup plus foncés que les rosés classiques.
Chez Louérion Terres d’Alliance le rosé fait partie de notre identité
Les rosés Louérion sont intenses, friands, gourmands, généreux aux fragrances aromatiques complexes qui reflètent notre territoire méditerranéen. Leur belle texture ainsi que leur finesse et leur élégance vous séduiront. Un nez floral, des notes subtiles de fruits rouges ou même d’agrumes pour certains, ils sauront vous accompagner tout au long de l’année, car oui, le rosé ne se boit pas qu’en été. Avis aux amateurs.
Visitez notre boutique en ligne pour découvrir nos gammes de rosés en AOP Luberon et IGP Méditerranée en cliquant ci-dessous
https://www.louerion.fr/e-shop/?yith_wcan=1&product_cat=les-vins-roses
12 Fév 2024
Fin janvier, début février des brebis se sont rendues dans les vignes d’Amandine et Jean Lou Descalis, coopérateurs en agriculture biologique à la cave de Louerion Terres d’Alliance, à Cucuron. En effet, la cave a lancé cette année un projet de vitipastoralisme sur son vignoble, en partenariat avec Max et Jérôme, éleveurs de brebis à Montjustin.
Beaucoup de viticulteurs pratiquent désormais l’enherbement naturel dans leurs vignes. Celui-ci a plusieurs bénéfices : une meilleure infiltration de l’eau, une restructuration et un accroissement de la biodiversité des sols, ce qui diminue l’utilisation d’engrais.
Cette herbe va pousser essentiellement à partir du mois d’octobre et va bénéficier des pluies de la période hivernale, ce qui va permettre un pâturage des brebis pour le mois de février lors du repos végétatif de la vigne. A partir de mars, la vigne va commencer à pousser, les brebis vont donc laisser place à un labour d’entretien, l’herbe ne poussera plus à partir de là, dû à la faible pluviométrie dans notre région pendant les mois chauds.
L’intérêt d’un troupeau de brebis par rapport à une tonte traditionnelle est de laisser les sols tranquilles, le troupeau entretien la vigne, apporte de l’engrais par la matière organique animale, les brebis vont également entretenir les fossés et les haies, tous les espaces autour de la vigne.
A l’origine, le projet devait être déployé à plus large échelle sur le vignoble de la cave mais l’automne sec n’a pas permis d’avoir suffisamment d’herbe pour que le parcours qui avait été élaboré soit réalisable. L’essai cette année sera donc finalement réalisé sur une dizaine de parcelles de vignes. Il permettra à la cave de vérifier quelques points techniques : il peut y avoir des problèmes de tassement de sols, mais si la durée de pâturage est maîtrisée par rapport à la ressource et que le troupeau n’intervient pas après de fortes pluies, ce léger tassement favorisera à terme la santé du sol. Les jeunes vignes doivent également être protégées, pour cela il suffit d’installer des filets, mais globalement l’intervention des brebis ne présente aucun risque pour la vigne.
Pour les viticulteurs les avantages sont multiples : cela permet d’économiser beaucoup de travail mécanique (labour, tonte, travail des interceps), il s’agit donc d’économie de carburant, d’heures de tracteur en moins, et des sols qui bénéficient de 6 mois de tranquillité. En effet plusieurs résultats d’expérience ont montré que le pâturage par les brebis améliorait la diversité floristique dans les parcelles en augmentant notamment la proportion de légumineuses. Les légumineuses, en plus d’être des plantes mellifères et donc d’être une ressource pour les abeilles, ont la capacité de fixer l’azote de l’air et d’enrichir le sol. Un cercle vertueux qui permet de nourrir la vigne de manière naturelle. Pour les bergers il y a aussi des avantages à ce type de synergie : transporter les brebis pendant les mois d’hiver vers des vignes permet d’économiser sur l’achat ou la production de foin, le bâtiment pour le stocker, en attendant l’accès aux pâturages d’été en montagne.
Le but de ce type de pratique est donc d’entretenir un vignoble de façon naturelle, préserver sa biodiversité, et de diminuer les interventions mécaniques. Tout cela au bénéfice ensuite de la qualité des vins.
Selon les résultats de l’essai et la météo de l’hiver prochain, la cave espère pouvoir développer le projet sur l’ensemble du vignoble l’année prochaine. Une initiative qui témoigne de l’engagement de la cave envers la durabilité environnementale et de la préservation des écosystèmes locaux !
28 Sep 2023
Du côté de nos vignes et de la cave !
Alors que l’été cède doucement sa place à l’automne, nous entrons dans l’une des périodes les plus palpitantes de l’année pour nous à la cave Louérion Terres d’Alliance : les vendanges !
Les vendanges ne sont pas seulement une tradition millénaire, elles sont le cœur même de notre métier et de notre passion. Chaque grappe de raisin cueillie avec soin est le fruit d’une année de travail acharné pour nos coopératrices et nos coopérateurs. En cave, il s’agit du moment le plus intense de l’année pour nos équipes.
Mais quel est exactement le travail fait en cave pendant les vendanges ?
- Etape 1 : l’ Analyse des maturités des raisins : les coopérateurs prélèvent des échantillons de raisins de chacune de leur par
celles de vigne et les apportent à la cave pour mesurer l’acidité et le taux de sucre. Les résultats permettront aux techniciens de déterminer si les maturités sont bonnes et de déclencher la récolte. Pour les rouges, une dégustations des baies à la parcelle est nécessaire en plus des analyses en laboratoire pour s’assurer de la maturité optimale des raisins.
- Etape 2 : la Réception des raisins et la pesée : les raisins à destination des blancs et rosés, plus sensibles à l’oxydation, sont vendangés de nuit, lorsque les températures sont plus fraiches. Cela permet en outre de faire des économies d’énergie car les raisins n’ont pas à être refroidis. Une fois réceptionnés, les raisins sont pesés et enregistrés sur le nom du coopérateur et associés à la parcelle convoquée.
- Etape 3 : l’égrappage : Avant de presser le raisin on enlève les rafles, c’est-à-dire la partie végétale de la grappe. Le but est de conserver seulement les baies.
- Etape 4 : le foulage : Cette étape consiste à faire éclater la pellicule des raisins pour libérer les jus. Il permet de faciliter la macération
des jus en favorisant le contact entre jus et les parties solides (peau et pépins). Jusqu’à ce stade, les étapes sont communes pour tous les raisins. Pour la suite, les process diffèrent légèrement entre les blancs/rosé et les rouges.
Pour les Blancs et les Rosés
- Etape 5 : le pressurage : les raisins sont pressés grâce à nos pressoirs pneumatiques pour en extraire le jus. On effectue 2 cycles de pressurage différents : une première presse à basse pression qui va permettre d’extraire un jus clair (« le jus de goutte »), et une seconde presse à plus haute pression va extraire un jus plus coloré et tannique (« le jus de presse »). Ces deux jus sont vinifiés séparément et seront ensuite assemblés à la fin du processus par l’œnologue.
- Etape 6 : le Débourbage : Une fois le pressurage réalisé, le jus (qu’on appelle le moût) est stocké dans une cuve. Après une période de 24h, les impuretés (=les bourbes) vont se déposer par gravité au fond de la cuve. On procède alors au débourbage en ne pompant que le jus clair et en le transférant vers la cuve de fermentation.
- Etape 7 : La Fermentation : Grâce aux levures naturelles et/ou par ajout de levures, la fermentation alcoolique est le processus métabolique qui transforme les sucres en alcool et donc qui change le moût en vin. Cette opération peut entrainer des montées des températures importantes (jusqu’à 30°C) qui peuvent nuire à la qualité aromatique des vins. Un système de contrôle et de régulation de température permet d’éviter cela.
- Etape 8 : le Soutirage : Une fois la fermentation terminée, les levures n’ont plus de sucres à consommer et vont donc sédimenter au fond de la cuve et former un dépôt qu’on appelle la lie. Les vins sont alors soutirés puis filtrés
Pour les Rouges
- Etape 5 : la Macération : une fois encuvés, la peau et les pépins des raisins vont infuser dans le moût et libérer leur couleur
et tanins. Après avoir inoculé la cuve avec des levures, la fermentation démarre. Les pulpes et les peaux vont remonter et flotter en formant ce qu’on appelle le chapeau de marc. On procède alors à des remontages et des délestages pour extraire un maximum de matière colorante et tannique.
- Etape 6: l’ Ecoulage et le Pressurage : lorsque la fermentation est terminée, on procède à l’écoulage c’est-à-dire qu’on sépare le vin (dit « de goutte ») du marc (les pépins et la peau). Le marc est ensuite pressé séparément et permet d’obtenir le « vin de presse », qui est beaucoup plus coloré et riche en tanins que le vin de goutte. Lors de l’assemblage, l’œnologue testera et évaluera quelle est la meilleure proportion de chaque vin à assembler pour avoir le rendu optimal.
- Etape 7 : l’ Elevage : La plupart des vins rouges sont élevés en cuve béton ou inox, mais pour certaines gammes particulières, les vins sont élevés en barrique.
1 Juin 2023
Si certains parmi vous sont passés au caveau de Cucuron, vous avez peut-être aperçu ce panneau explicatif sur le Projet Européen Vine Adapt.
Alors de quoi s’agit-il et qu’est-ce que le projet LIFE dont nous sommes partenaires?
Depuis 2018, notre cave travaille avec les universités d’Aix en Provence, Marseille et Avignon sur un projet d’étude de biodiversité en culture vigne, en partenariat avec Marrenon dans le cadre du projet Européen LIFE VineAdapt qui a pour objectif de contribuer à améliorer la résilience des écosystèmes viticoles face aux changements climatiques. Ce projet Européen réunit huit partenaires scientifiques et techniques d’Allemagne, de France (du Luberon), d’Autriche et de Hongrie jusqu’en 2025, permettant ainsi le transfert de connaissances entre chercheurs, techniciens viticoles et viticulteurs.
Dans cette étude 5 axes de travail ont été définis :
- l’enherbement innovant des inter-rangs de vigne
- La gestion alternative du rang de vigne, c’est-à-dire les alternatives aux herbicides chimiques.
- Les méthodes alternatives de fertilisation, c’est-à-dire la comparaison des fertilisations minérales et organiques et leurs impacts sur la végétation, le sol et la vigne
- L’irrigation économe en ressource
- Et enfin l’évaluation transnationale des services écosystémiques dans les vignobles sur la base des résultats de ce projet.
La première thèse sur laquelle notre cave a travaillé était l’étude de l’impact des pratiques culturales sur la vie du sol, faune et flore. Notre deuxième projet pour 2023 se concentre sur les couverts végétaux permanents, élaborés par les universitaires et mis en place dans notre vignoble.
L’axe de travail est l’évaluation de l’enherbement innovant des inter-rangs de vigne, le mélange des espèces de plantes sauvages semées nous permet d’atteindre plusieurs objectifs : réduire la demande en engrais, augmenter le stockage du carbone dans le sol, favoriser la présence d’abeilles et d’insectes qui pourraient combattre les ravageurs. Nous nous attendons également à ce que ces espèces végétales locales se régénèrent plus facilement après une sécheresse.
Source : www.life-vineadapt.eu
14 Mar 2023
Les Vins Louérion récompensés aux concours 2023
Comme chaque année, des cuvées Louérion ont été distinguées lors des deux concours les plus importants de France: le concours des vins d’Orange et le concours général agricole de Paris. Parmi celles-ci, certaines sont déjà disponibles dans nos boutiques, mais pour d’autres il faudra patienter encore un peu avant de les découvrir. Alors voici le palmarès de cette année:
Médailles d’or au concours des vins d’Orange
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- Tambour d’Arcole Blanc millésime 2022 (disponible à la vente)
- Léa blanc millésime 2022 (disponible à la vente)
- Terrarmonie Biologique Blanc 2022 (prochainement disponible à la vente)
Médailles d’argent au concours des vins d’Orange
- Rhodares Rouge Classique millésime 2022 (en cours d’élevage)
- Léa Rosé millésime 2022 (bientôt disponible)
Médaille d’or au concours Général Agricole de Paris
Coeur de Baies Blanc millésime 2022 (prochainement disponible à la vente)
Médaille d’argent au concours général agricole de Paris
Bastide de Rhodarès millésime 2021 (en cours d’élevage)
6 Mar 2023
La biodiversité dans les vignes de la cave Louérion Terres d’Alliance
Le printemps arrive et la nature semble se réveiller peu à peu de son sommeil hivernal, c’est donc l’occasion rêvée pour évoquer le fait que nos vignes sont habitées et qu’avec le retour des beaux jours elles vont commencer à s’animer.
Dans le Luberon nous avons la chance de posséder une grande biodiversité paysagère. Beaucoup de nos coopérateurs sont en polyculture (vignes, arbres fruitiers, céréales…) ce qui constitue une palette d’habitats variés pour la biodiversité animale.
Outre quelques insectes qui peuvent ramener des maladies au sein des vignes, il existe une multitude d’autres espèces qui, lorsqu’elles sont présentes, peuvent contribuer à lutter contre les parasites. Certaines de ces espèces, utiles pour combattre les ravageurs sont favorisées par les vignerons : les punaises et les araignées, les coccinelles dont les larves dévorent les pucerons, ou encore les perce-oreilles, amateurs d’œufs et de larves d’insectes, sont des auxiliaires utiles dans la lutte contre les parasites.
D’autres plus gros prédateurs peuvent aussi servir d’alliés redoutables, comme la chauve-souris. En une nuit elle est capable de dévorer plus de 2000 insectes, dont le papillon eudemis, un ravageur de la vigne, dont la chenille perfore les grains de raisin et favorise l’installation de la pourriture grise. Les oiseaux, comme la mésange par exemple, permettent également de lutter contre les insectes néfastes en se nourrissant des chenilles. Pas étonnant donc que l’on en observe un grand nombre près des vignobles.
Pour développer cette biodiversité, les vignerons Louérion ont mis en place plusieurs leviers : le développement des haies qui permettent un abri pour la faune et aident les chauves-souris à se guider par écholocalisation, les grands arbres isolés en bordure de parcelle ou encore les plantes et les fleurs entre les rangs des vignes qui constituent un couvert végétal bénéfique à la biodiversité animale.
La biodiversité du sol est un peu plus méconnue, et pourtant on s’aperçoit de plus en plus de l’importance qu’elle joue dans la fertilité des sols : notamment via les vers de terre qui digèrent la matière organique et aère le sol mais également tous les microorganismes : nématodes, bactéries, champignons, qui constituent la vie des sols. Pour reprendre Aristote, le sol c’est un peu l’estomac des plantes, et on connait l’importance de notre microbiote pour notre santé ; et bien c’est pareil pour la vigne !
Alors, la prochaine fois que vous vous baladerez près d’une vigne, essayez d’observer les différentes espèces végétales ou animales et vous vous rendrez compte que nos vignobles sont très vivants.